QUESTIONS ET RÉPONSES
En multipliant les radiographies, ne prend-t-on pas un risque ?
Même si comme en toute chose il faut savoir rester raisonnable, aujourd’hui les progrès technologiques ont permis de diminuer l’irradiation liée à la radiographie de plus de 80%, rendant ainsi caduques les études qui concluaient que trop de radiographies chez une même personne représentait un danger potentiel à long terme.
Il reste que vous n’êtes pas une radiographie !!!
La confrontation de l’examen clinique à l’examen radiologique, non seulement reste d’actualité, mais est toujours indispensable.
Il reste que vous n’êtes pas une radiographie !!!
La confrontation de l’examen clinique à l’examen radiologique, non seulement reste d’actualité, mais est toujours indispensable.
Est-ce une négligence de ma part dans le passé si mon fils a aujourd'hui une scoliose?
En aucun cas
Tout d'abord parce que personne ne possède la connaissance universelle, aussi parce que même les plus grand spécialistes ne peuvent prédire avec certitude qui peut développer une scoliose.
Enfin parce que dans ce monde les "toujours" et les "jamais" n'existent pas.
Tout d'abord parce que personne ne possède la connaissance universelle, aussi parce que même les plus grand spécialistes ne peuvent prédire avec certitude qui peut développer une scoliose.
Enfin parce que dans ce monde les "toujours" et les "jamais" n'existent pas.
J'ai entendu dire que les filles ont plus de risques que les garçons. Pourquoi ?
En réalité la scoliose se développe aussi bien chez la fille que chez le garçon, cependant seuls 2 garçons sur 10 ont une scoliose à haut risque d'aggravation, alors que 8 filles sur 10 ont une scoliose à haut risque d'aggravation.
Le pourquoi reste encore sujet à débat mais il est néanmoins vrai que le programme de croissance du dos chez la fille et chez le garçon sont différents. La fille a des périodes de croissance du dos à haute vitesse sur des périodes de temps très courtes, ce qui est nettement plus rare chez le garçon.
Le pourquoi reste encore sujet à débat mais il est néanmoins vrai que le programme de croissance du dos chez la fille et chez le garçon sont différents. La fille a des périodes de croissance du dos à haute vitesse sur des périodes de temps très courtes, ce qui est nettement plus rare chez le garçon.
Qu'est-ce qu'une attitude scoliotique? Est-ce différent de la scoliose ?
L'attitude scoliotique et une incurvation de la colonne vertébrale dans le plan frontal (vue de dos) tel que l'on peut le voir par exemple lorsqu'il existe une légère inégalité des membres inférieurs, elle est parfaitement réductible, il n'y a pas de gibbosité (bosse dans le dos) et évolue généralement vers une disparition progressive.
Ce n'est donc pas une scoliose. Attention cependant au diagnostic non étayé qui peut conclure trop hâtivement en confondant attitude scoliotique et scoliose à son début.
Ce n'est donc pas une scoliose. Attention cependant au diagnostic non étayé qui peut conclure trop hâtivement en confondant attitude scoliotique et scoliose à son début.
J'ai une scoliose légère qui n'évolue pas depuis mon adolescence.
Mon fils également. Est-ce héréditaire ?
Le facteur héréditaire dans les scolioses idiopathiques est reconnu. Cependant seul quelques familles dans le monde démontrent une hérédité dominante signifiant que dans chaque génération, une ou plusieurs personnes développent une scoliose. Toutefois pour la plus grande majorité des parents qui ont un enfant scoliotique, il faut remonter une ou plusieurs générations pour retrouver au moins un ascendant qui a ou avait une scoliose idiopathique. De la même façon la descendance d'enfant scoliotique a peu de risque de développer une scoliose idiopathique, néanmoins il sera prudent de le signaler au pédiatre futur de façon à assurer un dépistage précoce par un simple examen clinique répété régulièrement jusqu'à la fin de la croissance ( la radiographie n'est demandée qu'en cas de doute raisonnable).
Qu'est-ce qu'une scoliose idiopathique ?
La scoliose idiopathique est une déformation tridimensionnelle de la colonne vertébrale dont nous ne connaissons pas la cause à ce jour et classiquement marquée par l'apparition d'un gibbosité ou bosse dans le dos, il n'en reste pas moins vrai que ce dernier critère est très insuffisant et ou d'apparition trop tardive pour définir à lui seul une scoliose.
La scoliose est-elle un maladie?
La scoliose n'est pas à proprement parler une maladie mais plutôt le symptôme d'une anomalie ou d'une maladie sous-jacente. Il faut retenir que pour la scoliose, connue depuis l'antiquité, la cause reste à ce jour inconnue dans 80% des scolioses diagnostiquées.
Quelle est l'origine de la scoliose ? Pourquoi certains et pas d'autre ?
Il existe de nombreuses causes à l'origine de la pathologie scoliotique, il faut cependant retenir que 80% des scolioses sont encore d'origine inconnues. Les autres 20% sont le symptôme de maladies diverses et variées. C'est pourquoi il est absolument indispensable de consulter un spécialiste dès le diagnostic pour éliminer ou confirmer une maladie sous-jacente qui doit être investiguée et si possible traitée ou au minimum faire l'objet d'un suivi adéquat.
Est-ce qu'une scoliose peut ne pas s'aggraver?
Effectivement une scoliose peut ne pas s'aggraver et c'est en fait le cas pour la majorité d'entre elles. Cependant, même de nos jours, nous ne possédons aucun critère fiable pour déterminer celles qui ont un risque majeur d'aggravation et les différencier de celles pour lesquelles le risque est très minime. Par ailleurs, en particulier chez l'enfant, l'aggravation intervient essentiellement pendant les périodes de croissance rapide du dos signifiant qu'une aggravation importante peut se faire en l'espace de quelques mois seulement. Enfin le risque est significativement plus élevé chez la fille que chez le garçon. Ces quelques facteurs, loin d'être uniques, sont autant de raison de consulter au moins une fois un scoliologue dont l'expérience est précieuse pour compenser le manque de critères fiables et déterminer le pronostic.
Quels examens sont-ils nécessaires pour décider d'un traitement ?
Sont indispensables : un interrogatoire (étude de l'histoire médical de la personne et de ses antécédents), un examen clinique minutieux et un examen radiographique. Toutefois d'autres examens peuvent être indispensables selon des critères bien précis déterminés par le scoliologue.
Peut-on guérir d'un scoliose? Est-ce utopique de le croire ?
Si l'on entend par guérir : supprimer la cause, sachant que celle-ci est dans 80% des cas inconnue, la réponse est a priori non. Par contre si l'on entend par guérir : stabiliser et même réduire les déformations de façon suffisamment significative pour que la personne n'est pas de conséquences dans sa vie future, alors la réponse est oui. Ce oui dépend cependant de l'importance des déformations lors du diagnostic et du choix approprié du ou des traitements ainsi que de la coopération de la personne traitée. C'est dire tout l'intérêt d'un dépistage précoce et la prise en charge par un thérapeute d'expérience.
Mon fils de 12 ans a une scoliose non douloureuse.
Peut-on, par des soins extérieurs, améliorer son état et éviter l'opération?
Sous certaines conditions la réponse est oui. Dans un premier temps, il est très important d'établir clairement le diagnostic et mettre en place un suivi régulier par un thérapeute voire une équipe multidisciplinaire pour faire un choix de traitement judicieux. Il existe plusieurs options de traitements non chirurgicaux reconnus regroupés sous le terme de traitements conservateurs. Il faut néanmoins garder à l'esprit qu'il n'existe pas de traitement miracle et plus important encore tous nécessitent un investissement en terme de coopération et d'assiduité sur une période de temps qui se chiffre en années plutôt qu'en mois. Mais pour ceux qui comprennent les enjeux et décident de participer sont très souvent au rendez-vous un résultat physique très satisfaisant et une personnalité qui s'est affirmée tout long du traitement, permettant à ces personnes de s'investir positivement dans leur vie future.
Pour l'adulte, le corset n'est-il pas uniquement un élément de confort ?
Un corset n'est jamais un élément de confort parce qu'il peut avoir des conséquences positives mais aussi négatives.
Si vous avez porté un corset ou si vous en portez un, vous avez déjà une bonne idée de l'aspect confort.
Si vous avez porté un corset ou si vous en portez un, vous avez déjà une bonne idée de l'aspect confort.
Est-il déconseillé de faire du sport ?
Bien au contraire, il est conseillé de faire du sport, sauf exception. Toutefois la question doit toujours être posé à son thérapeute qui seul a les éléments en main pour un réponse personnalisée.
On m'a parlé de tiges métalliques. Peut-on vivre avec une colonne rigide ?
A court et moyen termes la réponse est oui en raison des extraordinaires facultés d'adaptation du corps humain qui répartit mouvements et forces au-dessus et en-dessous.
A long terme la réponse est nécessairement plus mitigée car si nous avons de bonnes informations sur les résultats à long terme des premières chirurgies utilisant ce type de technique, la technologie a beaucoup évolué et de plus en plus rares sont les personnes qui sont surveillées à intervalles réguliers pendant plus de 30 à 40 ans dans le même lieu. Il n'existe pas, à l'heure actuelle, de banque de données internationales qui nous permettraient une vraie réponse et en raison du coût à prévoir elles ne sont qu'un rêve pour l'instant.
Lorsque les déformations sont sévères il n'y a pas lieu de se poser nombre de questions, une seule entre ligne de compte : peut-on accepter et assumer une réduction très significative de l'espérance vie en refusant le traitement chirurgical ?
A long terme la réponse est nécessairement plus mitigée car si nous avons de bonnes informations sur les résultats à long terme des premières chirurgies utilisant ce type de technique, la technologie a beaucoup évolué et de plus en plus rares sont les personnes qui sont surveillées à intervalles réguliers pendant plus de 30 à 40 ans dans le même lieu. Il n'existe pas, à l'heure actuelle, de banque de données internationales qui nous permettraient une vraie réponse et en raison du coût à prévoir elles ne sont qu'un rêve pour l'instant.
Lorsque les déformations sont sévères il n'y a pas lieu de se poser nombre de questions, une seule entre ligne de compte : peut-on accepter et assumer une réduction très significative de l'espérance vie en refusant le traitement chirurgical ?
Mon enfant semble moins inquiet que moi.
Comment puis-je le motiver pour qu'il fasse plus attention à ses postures ?
Il faut tout d'abord savoir qu'une posture "droite" n'est pas synonyme de "bonne" posture, surtout en ce qui concerne la scoliose.
Les enfants ont rarement une vision à moyen et encore moins à long terme, le présent est prépondérant et sans inconvénient évident, la notion de contrainte est, soit abstraite, soit inacceptable.
Chaque enfant est unique et réagit donc en tant que tel, il n'y donc pas de recette. Le seul conseil qui s'est avéré positif est d'établir et conserver une communication de qualité avec son enfant afin de l'aider à prendre ses responsabilités au fur et à mesure de son évolution et de ces capacités. Parfois établir une communication avec d'autres enfants ayants vécu ou vivant la même épreuve, au sein d'une association par exemple, peut aider.
Il faut éviter absolument les attitudes extrêmes comme dissimuler le problème ou en faire un centre d'attention permanent.
Les enfants ont rarement une vision à moyen et encore moins à long terme, le présent est prépondérant et sans inconvénient évident, la notion de contrainte est, soit abstraite, soit inacceptable.
Chaque enfant est unique et réagit donc en tant que tel, il n'y donc pas de recette. Le seul conseil qui s'est avéré positif est d'établir et conserver une communication de qualité avec son enfant afin de l'aider à prendre ses responsabilités au fur et à mesure de son évolution et de ces capacités. Parfois établir une communication avec d'autres enfants ayants vécu ou vivant la même épreuve, au sein d'une association par exemple, peut aider.
Il faut éviter absolument les attitudes extrêmes comme dissimuler le problème ou en faire un centre d'attention permanent.
Dans quelle mesure l'ostéopathie pourrait améliorer ma scoliose ?
Il n'y malheureusement pas de réponse à cette question car aucune étude sérieuse n'a été menée ni publiée. Ce qui signifie que nous n'en savons rien. Quoi qu'il en soit si vous décidez d'y avoir recours n'éliminez en aucun cas le suivi par un thérapeute agrée dans le domaine de la scoliose. Non seulement c'est prudent mais nous pourrions grâce à vous apprendre quelque chose d'intéressant pour aider d'autres personnes.